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BIENTÔT LE TRAIN URBAIN D’ABIDJAN

BIENTÔT LE TRAIN URBAIN D’ABIDJAN

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Projet structurant de la gouvernance Ouattara destiné à désengorger la capitale économique et lui donner l’allure des grandes métropoles mondiales, le train urbain d’Abidjan continue de susciter la convoitise des opérateurs extérieurs.

Si l’on en croît ”la lettre du continent” (Lc) dans sa parution du 4 janvier 2017, consortia français, sud-coréens et chinois continuent de frapper aux portes du Palais ivoirien pour présenter leur offre et rafler la mise. A en croire le bimensuel panafricain, Paris a lancé une nouvelle offensive sur le projet de construction du tramway qui doit traverser la capitale économique. Attentif à ce projet, le ministère français de l’Économie et des finances, fait savoir la Lc, tente de jouer les avocats d’Alstom. Et ce pour réintroduire ce groupe dans le projet au détriment des Sud-Coréens de Dongsan Engineering et Hyndai. « A la manœuvre, une délégation de Bercy s’est rendue à Abidjan afin de rencontrer le français Philippe Serey-Eiffel, ministre secrétaire général délégué de la Présidence, chargé des infrastructures et des grands projets. Paris a proposé de prendre le financement à sa charge moyennant l’engagement d’Abidjan de faire porter le projet par Alstom comme principal maître d’oeuvre », apprend-on. Le ”canard” ajoute que l’opportunité est très intéressante pour le groupe français déjà concurrencé par les Sud-Coréens dans le domaine énergétique. « En 2012, le même Philippe Serey-Eiffel avait attribué un marché d’équipement et de turbines de la centrale d’Azito dans la banlieue du nord d’Abidjan à Hyndai », rappelle la ”lettre du continent”.

Par contre, l’on relève qu’en dépit d’une alléchante offre financière et technique de Paris, la Présidence ivoirienne n’aurait pas cédé. « Liée par ses engagements, elle maintient l’attribution du chantier au consortium emmené par les Sud-Coréens. Sur le bureau du secrétaire général de la Présidence ivoirienne, Amadou Gon Coulibaly, figurait également l’offre d’un consortium chinois assortie d’un business-plan », révèle ce bimensuel qui croit savoir que la nouveauté dans ce dossier est l’entrée en scène de la société Thalès dans le volet ”Signalisation”. « Le versant principal du dossier reste géré par la Société de transport Abidjan sur rail (Star), filiale commune de Bouygues pour le génie civil (33%), de Hyndai Rotem pour le matériel roulant (33%) et de Keolis, filiale de la Sncf pour l’exploitation (25%). Alors qu’il détenait 9% de cette filiale pour l’ingénierie, Dongsan Engineering s’est finalement retiré du projet. Ce dernier était conseillé localement par l’avocat franco-ivoirien Jean-François Chauveau », lit-on.

Notons que le train urbain d’Abidjan va assurer la desserte d’Anyama (nord d’Abidjan) à Port-Bouët (sud). Dans le cadre de sa réalisation, 13 nouvelles gares et 11 ponts ferroviaires vont voir le jour. A terme, cette infrastructure d’envergure encore appelée ”le métro d’Abidjan” va générer au moins 1000 emplois directs et 500 autres permanents pour un coût d’investissement, dans sa première phase, de 500 millions d’euros (325 milliards de Fcfa) pour la desserte de plus de 300.000 usagers par jour.

Source:iciabidjan

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